[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cette saison débute officiellement avec l'éclosion des cerisersen commencant par l'île d'Okinawa pour finir à Hokkaïdô, au nord de l'archipel.
C'est entre fin mars et début avril que commence ce magnifique spéctable nommé O-hanami (littéralement "la vue des lfeurs") à voir au moins une fois dans sa vie.
Symbolisé par la fleur de cerisier (Sakura), c'est la fleur la plus appréciée par les Japonais: elle est le symbole de la fragilité et de la brièveté de la vie humaine, de sa beauté aussi...
A cette occasion, on se rassemble sous les cerisiers en fleurs pour faire la fête entre amis; on chante, on danse, on blague et on boit beaucoup de bière et de saké sous les cerisiers en fleurs...
Pour l'historique, O-Hanami vient de Chine où c'était un passe-temps réservé à l'aristocratie. Peu à peu, cette tradition se démocratisa.
Et, A l'époque d'Edo, c'était une des rares occasions pour les gens du peuple de se rassembler et de parler librement sans suivre les règles rigides imposées par les shoguns.
De jeunes femmes en kimonos se ballandant >>
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]MarsDu 1er au 14. A Nara: temple Todai-ji
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C'est l'Omizuri-tori (fete du puisage) où l'eau est puisée au son d'une musique sacrée,et purifiée par le feu embrasant de longs flambeaux. Elle atteint son apogée le 13ème jour. Sa tradition remonte à plus de 1000ans.
Le 3. Dans tout le Japon.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Hina Matsuri
(fête des poupées). Célébrée dans tous le pays, les fillettes exposent dans la maison leurs poupées en costumes de la période impériale Heian (9e - 12e siècles). Richement habillées et décorées, ces poupées se transmettent de génération en génération.
Cette fête, également appelée Momo-no-Sekku ou fête des Pêchers, repose sur des traditions remontant à l'époque Heian, où les poupées étaient investies du pouvoir de repousser les esprits maléfiques, mais sa forme. Les offrandes traditionnelles faites ce jour-là et disposées au pied de l'estrade sont des gâteaux de riz en forme de losange, des sucreries et des fleurs de pêcher. Il est aussi de coutume de cuisiner des praires et des palourdes, de manger des sushi et de boire du amazake (boisson de riz peu fermenté).
Selon la tradition, les poupées peuvent être exposées quelques jours avant la fête, mais il faut absolument qu'elles soient rangées le soir du 3 mars, sous peine de compromettre les chances des filles de la maison à se marier.
Le week end de la mi-mars. A Omihachiman (Préfécture de Shiga)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Fête où la foule effectue des danses effrénées sous une pluie d'étincelles incandescentes autour des chars Sagicho flamboyant dans la nuit. Ce festival est également appelé Omihachiman no Hi-matsuri
(festival du feu du sanctuaire de Omihachiman)Un Sagicho est un char composé de troncs de pins et d'un cône de paille fraîche tressée de 2 mètres de haut. Il est surmonté d'un mât en bambou de 3 mètres décoré de centaines de bandelettes de papier rouge. Au centre du char se trouve l'image de l'animal de l'année, selon le zodiaque asiatique. Les villes et villages présents à ce festival ne reculent devant aucune dépense et rivalisent d'imagination pour produire de magnifiques chars.
Autour de midi, une dizaine de chars Sagicho sont rassemblés au sanctuaire Himure Hachimangu, où un concours est organisé pour déterminer lequel est le plus beau. Puis les chars défilent dans la ville au cri de « Cho yare, yare yare ! ».
Le lendemain, les chars Sagicho défilent encore jusqu'à la fin de l'après-midi, puis sont rassemblés de nouveau au sanctuaire où on les met en feu pour terminer le festival.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le 13mars. Au sanctuaire Kasuga de Nara.
Le Kasuga Masturi est l'un des trois grands festivals impériaux durant lequel on peut voir des processions et des danses très anciennes tout au long de la journée
AvrilLe 8. Dans tout le Japon.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Hana Masturi (fêtes des fleurs) est la célébration de l'anniversaire de Bouddha. Le thé, vérsé sur son image représenté par de petites statuettes placées dans les temples, est synonyme de dévotion.
Les 14 et 15. Dans la préfecture de Gifu, au sanctuaire Hie de Takayama.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Takayama Matsuri est un célèbre défilé destiné à apaiser le dieu de la peste. Très apprécié, des chars magnifiquement décorés sont escorté par des fidèles en costume traditionnels tout au long de la journée jusqu'à la tombé de la nuit ou les multitudes de lampions accrochés au char s'illuminent de milles feux et sont du plus bel effet.
Ci-dessous, une vidéo d'un spectacle sur un char lors de la fête.
Les 16 et 17 du mois. A Nikko.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce sont cette fois les chars colorés de Nikko, préfecture de Tochigi qui défilent au sanctuaire Futara-san: c'est le Yayoi matsuri.
Ce festival marque l'arrivée du printemps à Nikko, lieu connu pour ses
sanctuaires et ses temples classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le principal événement a lieu le 17 avril : un défilé de 12 chars magnifiquement
décorés appelés
hana-yatai et représentant chaque quartier de la ville.
La tradition de ce festival remonte au 8e siècle. Aujourd'hui encore, les
coutumes anciennes sont scrupuleusement respectées et le rituel se doit d'être
accompli en conséquence. La moindre erreur peut causer de sérieux ennuis.
D'ailleurs, ce festival est également appelé Gota Matsuri,
gota signifiant ennuis, ou Festival des querelles.
MaiLes 3 et 4. A Fukuoka.
Un défilé attire quelque 2 millions de citoyens costumés chaque année où l'on chante, danse, et fait la fête!
Du 3 au 5. Nakatajima.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]C'est lors de cette période que l'on peut admirer l'envol de superbes cerfs-volant.
Au dessus des dunes de Nakatajima c'est le Takoage-Gassen (bataille de cerf-volant) où sont lancé des centaines de cerf-volants parfois très grands.
Au son des trompettes, les combats commencent: en entrecroisant leurs fils de chanvre de 5 mm d'épaisseur, les participants tentent de couper les fils de leurs concurrents par frictions, et ce spectacle est très excitant. Les fils s'enflamment en dégageant une odeur de roussi.
Le 5 mai. Dans tous le pays.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Kodomo-no-hi est la fête des enfants.
Elle prend son origine dans la fête des garçons faisant le pendant de hina matsuri
(la fête des filles) célébrée le 3 mars. Introduite
au Japon au 6e siècle sous le nom de Tango-no-sekku, cette fête encourage les garçons à être forts et valeureux à l'image des carpes, d'où son nom usuel de Koi-nobori
(étendard en carpe) et les décorations traditionnelles de bannières en forme de carpes flottant au vent. Ce poisson a pour particularité de remonter à contre-courant rivières et
cascades, et pour cela est devenu le symbole de l'énergie, de la force, de la persévérance et de la capacité à surmonter tous les obstacles.
Selon une légende chinoise également populaire au Japon, des carpes auraient même remonté le fleuve Jaune avant de s'envoler dans le ciel en se transformant en dragons.
Ainsi, aujourd'hui, des bannières en tissus peints de couleurs vives à l'effigie de la carpe décorent les toits et les terrasses des maisons où habitent des garçons, ou bien sont disposées sur de grandes perches de bambou le long des fleuves.
Le 11 et 12 Mai. Au temple Kofukuji, à Nara.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]C'est le Takigi O-noh, spectacle traditionnel alliant théâtre et musique, joué sur une scène à ciel ouvert érigée sur la pelouse du temple Kofukuji
(temple inscrit au patrimoine mondial de l'humanité).Cette scène consiste en de grandes planches
posées à même la pelouse, entourée de piliers de bambous et ceints d'un cordage.
Les pièces sont jouées à la lumière de feux allumés dès les débuts du crépuscule.
Les acteurs de nô portent des masques en bois laqué et sont habillés de somptueux costumes. Leur particularité est de ne jamais exprimer leurs émotions par la voix. La musique d'accompagnement est très simple, jouée par des flûtes et des tambours. De tout cela, se dégage une beauté quasi-mystique. Les jours où se déroule le festival, on peut également assister à des saynètes comiques
insérées en intermèdes du théâtre nô proprement dit. En contraste avec le nô, principalement constitué de chants et de danses, le théâtre traditionnel est basé sur la parole et les mouvements comiques, faisant souvent rire l'assistance.
Du 11mai au 15 octobre. Sur la rivière Nagaragawa, Préfécture de gifu.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ukai est une méthode de pêche pour attraper les petites truites japonaises à l'aide d'oiseaux de mer appelés "
u" (des cormorans) sur la rivière Nagaragawa, connue pour ses eaux limpides. Des maîtres dresseurs, habillés en costumes anciens, manipulent entre 10 et 12 cormorans sauvages pour attraper habilement les poissons. Cette pêche a lieu chaque nuit entre le 11 mai et le 15 octobre, sauf les soirs de pleine lune ou en cas de fortes pluies. Vous pouvez admirer le spectacle à partir de petits bateaux de bois, tout en dînant et en buvant du
sake. Cette pratique vieille de 1 300 ans, est protégée par le gouvernement japonais.
La pêche au cormoran débute à 19h30. Les seules illuminations sont des torches en bois de pin allumées sur les bateaux. Les embarcations des maîtres dresseurs voguent doucement sur la rivière. Lorsque les cormorans gobent tous ensembles de petites truites au cri du dresseur, les spectateurs les
applaudissent et les acclament. La soirée se termine avec six barques navigant côte à côte pour acculer les poissons en des endroits peu profonds, ce qui est en soi un très beau spectacle.
On dit que Charlie Chaplin, qui s'est rendu à deux reprises sur la rivière Nagaragawa pour assister à la pêche au cormoran, n'arrêtait pas de s'exclamer « Merveilleux ! » tout au long du spectacle.
Le 15. A Kyoto.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aoi matsuri (festival de la rose trémière)
Ce festival s'appelle Aoi Matsuri parce que des feuilles de
aoi (roses trémières) sont utilisées non seulement comme motifs décoratifs sur les costumes, mais aussi comme ornements des vaches et des chevaux. Quelque 500 personnes vêtues de splendides costumes anciens et maquillés de manière traditionnelle défilent dans les principales rues de Kyoto. Ce festival cherche à reproduire la procession des fonctionnaires apportant des message à l'empereur et rendant hommage aux deux sanctuaires de Shimogamo et de Kamigamo. C'est pourquoi la place la plus importante de ce défilé est tenue par le messager à cheval portant un sabre en or à sa ceinture et suivi par de nombreux servants. Mais le point d'orgue de la procession est le défilé des femmes accompagnant le mandataire de la princesse impériale chargée de servir les divinités. Ce personnage est soigneusement choisi parmi toutes les femmes célibataires vivant à Kyoto. L'élue doit porter le costume officiel de la cour impériale, c'est-à-dire 12 kimonos superposés, ce qui représente un poids de 30 kg. La procession quitte le palais impérial de Kyoto, où l'empereur résidait et travaillait jusqu'en 1869, puis fait une halte au sanctuaire Shimogamo-jinja pour finalement arriver au sanctuaire Kamigamo-jinja. Des danses et des spectacles à cheval lieu dans ce sanctuaire après l'arrivée du défilé.
Samedi et dimanche précédant le 15 du mois. A Tokyo au sanctuaire Kanda Myojin.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le Kanda matsuri fait partie des plus grands festival du Japon. C'est une procession ou des temples portatifs (mikoshi) sont amené jusqu'au temple. Ces
mikoshi sont ornées d'un phénix sur le toit et sont
accompagnés de chars richement décorés; suivis par des prêtres
shintoïstes à cheval. Cette fête enjouée est destiné à communiquer avec les dieux et elle encourage les relations communautaires.
Le 17 et 18 mai. Au sanctuaire Toshogu de Nikko.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le Shunki Reitaisai (grand festival de printemps) est un défilé dans lequel on peut admirer une procession de 1000 hommes habillés tels des guerriers samurai du 18e siècle.
Le sanctuaire Toshogu est inscrit au patrimoine de L'unesco. Il est dédié à Tokugawa Ieyasu (1542-1616), le fondateur d'une dynastie de Shoguns
(généraux) qui dirigèrent le Japon de 1603 à 1867.
Le défilé reproduit donc la scène de ses funérailles lors desquelles la dépouille de Ieyasu fut transférée de la lointaine préfecture de Shizuoka à Nikko, selon ses dernières volontés. Il est emmené par trois sanctuaires
portatifs où résident les esprits des trois shôguns, dont Tokugawa Ieyasu. Ceux-ci sont suivis par des prêtres shinto à cheval, et des samurai revêtus de l'armure complète.
A l'arrivée de la procession au sanctuaire Toshogu, des danses sont exécutées au son d'anciennes musiques de cour, offrant un spectacle qui mérite d'être vu.
Le 17 mai a lieu un
yabusame (technique de tir à l'arc à cheval), où des archers habillés comme des
samurai et montés sur des chevaux tirent leurs flèches sur des cibles.
Le 3e dimanche de mai. A la rivière Oigawa (Tokyo)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le Mifune Matsuri est une fête nautique millénaire, très prisé des touriste, où des vingtaines de bateaux voguent le long de la rivière Oigawa. Après un rituel célébré au sanctuaire Kurumazaki
(célèbre pour accueillir la divinité protectrice des arts du spectacle. Il est visité par de nombreuses stars célèbres ou en devenir afin de prier pour réussir de meilleurs spectacles ou gagner en célébrité);à midi, des personnes habillés de costumes anciens haut en couleurs, traversent le très beau pont Togetsukyo, et embarquent sur les bateaux.
Les bateaux arborent des proues en forme de phœnix ou de tête de dragon.
A chacune des embarcations est assignée un rôle spécifique: musique traditionnelle, danses ou encore lecture de poésie.
Des éventails sensu
(éventails pliés japonais) de toutes les couleurs sont abandonnés au fil de l'eau par des femmes portant la tenue de cour composée de 12 kimonos superposés, connue sous le nom de juni-hitoe. Le spectacle est des plus gracieux.
Le 3e dimanche de mai et les deux jours suivants. Au sanctuaire Asakusa (Tokyo)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sanja Matsuri est l'un des trois grands festivals de
mikoshi (sanctuaires portatifs) qui attirent beaucoup de visiteurs. Il a lieu à Asakusa, un quartier de la capitale où l'on trouve encore des maisons et des rues traditionnelles.
Des hommes d'une grande vigueur portent des douzaines de mikoshi sur leurs épaules. Certains de ces sanctuaires portatifs ne sont portés que par des femmes, ou que par des enfants. Les moments les plus excitants sont ceux ou les mikoshi sont ballottés vigoureusement afin d'intensifier le pouvoir des divinités qui les habitent.Le samedi vers midi, petits et grands temples portatifs sont rassemblés au sanctuaire Asakusa et partent défiler dans les rues du quartier.
Le dimanche, trois autres, d'une taille exceptionnelle, se joignent au rassemblement.
Outre ces défilés de temples portatifs, un autre défilé démarrant à 13 heures le vendredi mérite d'être vu. On peut y voir des chars avec des musiciens jouant de la flûte et des tambours, des personnes habillés de la tenue des artisans traditionnels et des danseurs exécutant des danses ancestrales qui paradent tout le long de la rue Yanagi-dori jusqu'au sanctuaire Asakusa.
Lorsque le défilé parvient au sanctuaire, on peut assister au spectacle d'une danse rare
appelée Binzasara Mai. Sa vocation est de prier pour d'abondantes récoltes et pour la prospérité de la descendance des personnes effectuant ce rituel. Celles-ci sont revêtues de splendides costumes et
portent des binzasara
(instrument de musique formé de petites lattes de bambou liées ensembles). Cet instrument se joue en se déployant et se repliant comme un accordéon et produit des mélodies très riches.
Sources: Le site tourisme-japon.fr, et le livre "Guides à voir Japon" aux éditions Hachette.